Rencontre avec Nathalie
Je saute du train. Me voilà enfin arrivé à Paris, il me faut faire quelques centaines de mètres pour arriver à l’hôtel. Je fais le reste du chemin à pieds. Même avec mon sac, je préfère ne pas prendre de taxi ni de métro, vu que je ne connais pas les arrêts, et que je préfère m’imprégner de la ville.
Il fait doux, mais ma chemise me colle à la peau. Je suis moite, j’ai chaud. Il me tarde de prendre une douche. Vu le timing et sachant que ma Nath est souvent en retard, je suis large.
Arrivé devant l’hôtel, je m’approche de l’accueil où se trouve une grande brune.
— Bonjour, Madame, j’ai une réservation d’une chambre pour deux, au nom de Kevin.
Elle me salue et baisse les yeux sur son écran en pianotant sur le clavier.
— Oui, en effet Monsieur.
Elle se retourne et me donne la clé.
— Pardonnez-moi, mais vous devez régler trente pour cent de la facture, Monsieur.
— Oh oui bien sûr, répondis-je en sortant mon portefeuille. Si vous voulez, je peux régler la totalité.
Après avoir rangé ma carte bleue. J’attrape la clé en la remerciant une dernière fois.
Je prends l’ascenseur et attrape mon téléphone pour voir l’heure. Même pas onze heures du matin, j’ai le temps pour prendre une douche et défaire ma valise. Je tourne la clé dans la serrure, ouvre la porte et laisse apparaître une chambre plutôt simple. Elle n’est ni trop grande ni trop petite. Je ne voulais pas de chambre trop importante, car je sais que l’on va passer ces 48 heures l’un sur l’autre, donc à quoi bon d’avoir un gros jacuzzi ou autres gadgets inutiles ?
La douche ne fut pas du luxe. Frais comme un gardon, je me prends un beau jean noir et un petit polo bleu. En sortant de la salle de bains, la sonnerie de mon téléphone m’annonce l’arrivée d’un message de Nathalie :
« Je suis là dans 15 minutes. J’ai hâte ».
Je souris bêtement, l’air songeur. Je réponds juste un cœur, comme pour dire ‘Compris, je t’attends’.
Quinze minutes, assez de temps pour sortir la bouteille de ma valise et la mettre dans le mini frigo. J’ouvre la boîte en plastique que je sors de mon sac. Je me dirige vers la porte de ma chambre en l’ouvrant à peine et je sors délicatement les quelques pétales de roses pour les poser par terre en guise de chemin vers le lit.
D’un coup, je me rends compte qu’il ne me reste que dix minutes, en un éclair, mes jambes se paralysent, mon cœur s’accélère et ma bouche s’assèche. Je m’assois sur le lit, en buvant quelques petites gorgées d’eau, en respirant profondément. Alors que mes membres finissent de trembler, je sors deux verres pour le vin et le cadeau que je pose sur la table de chevet, à côté du lit. La tête dans ma valise pour faire le point des habits, j’entends au loin dans le couloir des talons qui se rapprochent. Une boule de stress s’installe, mon ventre se tord.
On toque à la porte.
— Coucou c’est moi, dit une petite voix toute douce.
— Entre donc chérie, dis-je tout bas.
Elle ouvre et entre.
–— Comme c’est beau ! Me dit-elle avec un sourire.
Je la vois, Nathalie, une petite demoiselle brune aux cheveux mi-longs arrivant juste au-dessus des épaules, aux yeux bruns clair, ayant une petite quarantaine. Elle est habillée d’une petite robe rouge très moulante. À peine l’ai-je vu, que mon cœur fond et me vient l’envie de lui sauter dessus. À ma grande surprise, elle se jette sur moi pour m’embrasser délicatement sur les lèvres puis m’enlace de ses petits bras. Elle se décolle de moi, mais je surprends mes yeux à regarder ses formes. C’est une très belle femme, avec un très beau corps.
— Comment vas-tu mon cœur ? Me demande-t-elle.
— Oh, quand je te vois, parfaitement, lui dis-je avec un joli sourire. Et toi, j’espère que tu vas bien. D’ailleurs, si tu veux prendre une petite douche, fais donc.
Elle accepte et va dans la salle de bains, quant à moi, je me frotte le visage comme pour me donner du courage.
Quelques secondes plus tard, j’entends l’eau qui coule, et je ne peux pas m’empêcher de penser à ma Nath, nue sous la douche en train de se savonner. J’en ressens un gros frisson bien agréable.
Lorsqu’elle sort, elle a revêtu une petite jupe noire et un haut orange. Le mélange est assez bizarre, mais ça lui va très bien, à tel point que j’ai à nouveau envie de l’embrasser.
En passant devant moi, elle caresse mes joues.
— Tu m’as manqué, me dit-elle.
Ses mots résonnent dans ma tête. Je respire un grand coup avant de répondre.
— Moi aussi Nath, tu m’as tellement manqué. Ah, au fait j’ai un petit quelque chose pour toi.
Je reviens vers elle avec une petite boîte entourée d’un papier cadeau.
— Tiens chérie, c’est… C’est pour toi, bégayé-je.
Elle m’agrippe par le col de mon polo, me tire et m’embrasse à pleine bouche.
À suivre