La motarde en cuir 3
J’ouvre un œil, puis deux. Je me remémore les moments de la nuit avec un sourire narquois. Je me lève, nu, direction la salle de bains. Une douche me fera du bien. Une fois fini, je prends la première serviette pliée. En m’habillant, je me dis qu’un café ne serait pas de refus. Je fouille un peu les placards pour prendre une capsule Dolce Gusto. Tandis que l’or noir coule, je saisis mon téléphone. Trop de messages, trop de notifications. Je balaye d’un coup de pouce. Je me concentre sur les SMS.
L’un de mes amis avec lequel je devais passer la soirée me demande comment s’est passé le rendez-vous. Je lui réponds que c’était un rencard de malade. Une rencontre géniale, et que je suis encore chez elle.
J’échange quelques textos en buvant mon café, sur le canapé quand un message me parvient d’un numéro non enregistré.
« Salut Chou, j’arrive dans une heure. J’espère que tu vas bien. Lina »
Comment, elle a pu avoir mon numéro ? Et surtout, pour qui elle travaille au final, car travailler pour le gouvernement, ça veut tout et rien dire.
En buvant ma dernière gorgée, je lui réponds :
« Tout va bien, je bois un café, tranquille. Chouette, je t’attends, Mademoiselle. »
Il n’était pas loin de onze heures et je me suis dit que j’allais l’accueillir avec le repas préparé.
Je sais ce que je vais lui faire en listant dans ma tête les ingrédients dont j’ai besoin. Le frigo étant vide, je décide d’aller faire quelques courses chez le premier primeur que je trouve.
Je prends des clés posées sur un post-it sur la table d’entrée avec pour inscription :
« Sers-toi, ce sont les doubles »
Je ferme derrière moi, descends les marches deux par deux, puis sors . Le soleil éblouit mes yeux, me forçant à les plisser.
Je traverse la route et repère rapidement un petit magasin où je rentre en souriant à l’idée de ma surprise.
J’attrape tomates, poivrons, quelques poireaux puis pour finir une salade verte. Je sors un billet de mon porte-monnaie en regardant le montant sur la caisse enregistreuse. Le gérant me rend la monnaie et je tourne les talons sans dire un mot.
Je rentre à l’appartement aussitôt et mets la gazinière en marche. Je fouille encore un peu la cuisine pour trouver quelques poêles.
Je coupe tous les légumes, et balance le tout dans la poêle et l’arrose un filet de huile d’olive. Il y en a de toutes les couleurs, jaune, rouge, vert. Ça fait un bruit de crépitement, et ça m’ouvre moi-même l’appétit. Je fais un brin de ménage, et nettoie le plan de travail.
— Merde, mais il est déjà midi ? dis-je tout haut.
Je dois m’activer pour mettre la table, nous préparer deux verres de rouge. Enfin, la totale quoi ! Je mets un peu de musique jazz et danse en mettant la table.
Tout est enfin prêt. Je me jette sur le canapé, bercé par la mélodie, je me laisse rêvasser en attendant Lina.
Les clés dans la serrure me donnent un coup d’adrénaline. Je me lève, m’approche de la porte qui s’ouvre. Lina entre avec un joli sourire attendrissant. Elle est vêtue d’un jean et d’un haut noir, c’est simple, mais j’adore. J’hésite à venir la voir ou attendre qu’elle souffle et qu’elle se mette à l’aise.
Finalement, c’est elle qui saute dans mes bras en me glissant un « tu m’as manqué » au creux de mon oreille. Je frissonne de plaisir, de désir.
Après un long silence, collés l’un à l’autre je la fais pivoter sur elle-même pour l’embrasser avec un élan de fougue.
— J’espère que tu as faim, tout est prêt, lui dis-je avec un sourire.
— Oh oui ! Mais c’est surtout de toi que j’ai envie de dévorer, me confesse-t-elle.
Je fais comme si je n’avais rien entendu et prends l’air d’un commerçant du marché du coin.
— Alors ça, ma petite dame, il va falloir patienter. Le repas nous attend.
Elle m’attrape par le col et crie :
— Au diable le repas, il devra nous attendre.
Elle me pousse sur le canapé et saute sur moi.
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j’adore votre façon d’écrire, à quand la motarde en cuir 4?
Elle arrive dans l’année.
la j’ai plusieurs interviews qui arrivent, merci !