La motarde en cuir

La motarde en cuir

La motarde en cuir

Étant presque arrivé chez mes amis, je rentre dans une petite rue. La pluie tombe de plus en plus. Je vois une place libre pour ma voiture et regarde derrière moi, personne. J’entame donc la marche arrière. Une moto me dépasse sur la gauche dans un bruit si assourdissant que j’arrête tout. En essayant de comprendre ce qu’il s’est passé, je m’aperçois que mon rétroviseur pend avec quelques fils.

Je ne prends pas la peine de finir de me garer et sors en trombe dans l’intention de dire deux mots au conducteur.

Une silhouette fine portant un casque s’approche de moi. De petits bras enlèvent le casque. Et là, je comprends qu’il s’agit d’une conductrice, elle est sublime. Sa beauté me calme tout de suite. Brune, un peu dark avec son pantalon et sa veste en cuir. Des yeux marron clair, des lèvres pulpeuses. Elle n’avait pas plus que vingt-cinq ans.

— Pardonnez-moi, monsieur, je suis allée trop vite, j’ai mal calculé le timing. Je suis vraiment désolée !

Elle a une voix assez douce et suave.

— C’est pas grave, mademoiselle, l’important est que personne ne soit blessé, lui dis-je avec un petit accent.

Elle semble être surprise de ma réaction.

— Oui, c’est vrai, vous avez raison, mais je vous ai quand même cassé votre rétro !

— Ne vous inquiétez pas. Ça se répare. On a juste à remplir un constat.

— Laissez-moi au moins vous offrir un café alors, j’habite juste dans cet immeuble. On le remplira chez moi au chaud, il pleut trop là, dit-elle en se couvrant la tête avec son casque.

— D’accord, je stationne correctement, finis de me garer, j’envoie un message et je vous rejoins à la porte de l’immeuble.

La jeune femme acquiesce, enfourche sa moto, disparaît dans un parking et revient quelques minutes plus tard.

La pluie continue de tomber brutalement. Je me réfugie sous le petit porche près de la porte et l’attends. J’envoie un message à mes amis pour les prévenir de mon retard.

Elle revient en courant, sa veste de cuir au-dessus de sa tête. Elle est vêtue d’un petit haut blanc, mettant en valeur son petit corps fort sympathique. Elle arrive à ma hauteur et me sourit.

— Je m’appelle Lina. On va se tutoyer, c’est mieux.

Elle n’attend pas ma réponse et pointe le badge sur le récepteur. Un bruit sourd retentit, débloquant la porte.

— Et moi, Adriano, dis-je tout timidement

Nous nous dirigeons vers l’ascenseur déjà ouvert. Elle appuie sur l’étage souhaité, les portes se referment, je fixe mes pieds n’osant pas croiser son regard troublant. Le silence qui règne dans la cabine me met encore plus mal à l’aise. Je commence à suer et je prie pour que ce moment dure le moins de temps possible.

Enfin les portes s’ouvrent et je souffle en silence. Je me demande pourquoi je suis si stressé. C’est peut-être la belle demoiselle qui me met une pression par sa beauté et son assurance. Nous faisons quelques pas pour arriver au seuil de sa porte. En fouillant dans son sac à la recherche de ses clefs, elle me dit :

— C’est petit, mais c’est largement suffisant pour moi.

Je lui souris en guise de réponse.

Elle ouvre et appuie sur l’interrupteur, la lumière du lustre fait apparaître un petit salon, simple et joli. Quelques armoires en bois, des bibelots partout. Elle disparaît dans la cuisine aussitôt ce qui me permet de regarder en détail l’appartement.

Une petite odeur de vanille atteint mes narines.

J’entends sa voix de loin.

— Tu veux une bière ?

— Je pensais plutôt à un café en fait, dis-je un peu l’air bête.

Elle s’avance avec deux bouteilles.

— Un café ? se moque-t-elle.

— Tiens, j’ai amené de quoi faire le constat. Mais avant toute chose, buvons ! Et tu as le droit de t’asseoir, tu sais, tu ne payeras pas plus cher.

J’accède à son invitation et m’installe en face d’elle.

Elle me regarde droit dans les yeux et ajoute :

— Alors, parle-moi un peu de toi.

— De moi ? fais-je intimidé.

— Bah oui, ce que tu fais ce que tu aimes, de toi, quoi !

J’inspire et me lance :

— Comme tu le sais, je suis Adriano, je suis d’origine brésilienne, je suis chef d’équipe dans l’exploitation et l’exportation de café pour une grosse boite à Rio.

Elle continue de me fixer et semble être pendue à mes lèvres.

— Je suis actuellement à Paris pour une convention afin de rencontrer de nouveaux clients. Voilà tu sais tout.

Ses pupilles toujours rivées aux miennes, elle émet une sorte de moue comme si elle étais impressionnée. Elle prend et lève sa bouteille.

— À ton rétro ? À nous ? s’exclame-t-elle !

Nous buvons quelques gorgées chacun, le sourire aux lèvres.

— Et toi Lina, alors qu’est-ce que tu aimes dans la vie ? fait-elle d’une voix grave, dans l’intention de m’imiter.

Alors je souris bêtement, lui faisant un signe de tête pour qu’elle continue. Elle se racle la gorge et reprend ce son si doux qui lui appartient.

— J’aime la musique, le jazz, les arts martiaux, je sais, on ne dirait pas, dit-elle en souriant face à mon étonnement. J’aime un bon plat de pâtes avec du pesto devant un bon film.

Je reste bouche bée devant son aisance face à moi. Mais sa personnalité me plait tout comme son physique, d’ailleurs. Je n’ose imaginer son corps sous ses vêtements.

Elle remet ses cheveux derrière son oreille en buvant quelques gorgées de sa bière, puis se lève, me regarde en me faisant un clin d’œil.

— Tu veux goûter quelque chose de spécial ?

Je lève mes sourcils de surprise en haussant les épaules.

— Ah oui, oui, pourquoi pas !

Elle fait demi-tour, et s’éloigne. Je n’ai pas pu m’empêcher de regarder ses fesses et d’avoir quelques idées assez coquines.

Elle revient vite avec une bouteille dans une main et deux petits verres dans l’autre.

— C’est de la très bonne Vodka, mais attention, elle est forte !

Elle nous sert, m’en tend un et trinquons à nouveau. Le bruit des verres retentit, je lève le mien et le bois cul sec. Je toussote, comme si c’était la première fois de ma vie que je buvais de l’alcool. Elle rigole ouvertement.

— Ben dit donc, tu fais pas semblant Adriano ! se moque-t-elle encore.

Je sens une chaleur monter en moi. Je deviens sûrement rouge comme un piment. Je me sens glisser de plus en plus dans le fauteuil. A son tour, elle se l’envoie d’une seule traite, mais bien entendu sans tousser.

— Je nous sers le petit frère, dit-elle avec un sourire ironique.

Je me dis que ce n’est pas une bonne idée. Je n’ai même pas le temps de refuser, qu’elle s’est déjà exécutée.

Elle boit le sien d’un seul coup et me sourit.

— À ton tour.

Je respire à pleins poumons, et avale ce breuvage brûlant.

— Et si on se mettait un peu de musique ? me dit-elle. Je vais te faire écouter ma musique préférée.

Lina appuie sur la télécommande à plusieurs reprises, jusqu’à ce l’on entende le son d’un violon de loin venir en crescendo.

Elle se lève, prend cette fois sa bière et se laisse bercer par la musique. Elle danse toute seule au rythme de ce son mélodieux. Je me délecte de la scène, elle secoue sa tête doucement aux symphonies des violons.

Je regarde son corps, ses fesses. Je me sens un peu ivre, mais parfait pour enlever ma timidité parfois handicapante. Mon poids s’enfonce de plus en plus sur le canapé, mais je reste conscient de tout. Mais la vue de cette beauté me fait perdre la tête. Elle se déhanche et ondule sans limites.

Je bois encore quelques gorgées de ma canette entamée, au point où j’en suis. Elle est un peu chaude, mais rien de grave.

Le violon l’entraîne dans une danse sensuelle, presque érotique. Ses mains remontent le long de sa cuisse et ruissellent jusqu’à ses seins. Elle s’écroule sur sa chaise me regardant avec un joli sourire au coin des lèvres. Je fonds devant une telle beauté. Mon cœur s’emballe, en imaginant goûter ses lèvres.

— Ça va Adriano ? me demande-t-elle. Tu sembles être KO.

Elle a raison, l’alcool me monte à la tête, mais bizarrement je ne suis pas fatigué.

— Oui ça roule, mais le dernier verre de ta Vodka m’a achevé !

— Allonge-toi, je vais m’occuper de toi. Je vais te servir un verre d’eau.

Elle m’en ramène un, j’en bois aussitôt quelques lampées. La belle brune se rapproche de moi et s’assoit à mes pieds. Elle prend mes jambes et les poses sur ses genoux.

— Et là ça va mieux ?

Carrément ! Ça va carrément mieux ! pensé-je.

— Oui, pas mal comme ça, lui dis-je en la regardant droit dans les yeux.

Elle pose ses mains sur mes tibias. Ça me procure une intense excitation, j’ai une envie soudaine de l’embrasser, mais, ivre comme je suis, le fait de me lever serait un effort considérable. Alors je reste couché, regardant son joli visage. Au moment où elle me touche un peu plus intimement, en me caressant la main puis longeant mon corps, une brutale lumière rouge clignote au niveau du salon.

— Merde ! hurle Lina en valdinguant mes jambes, me faisant presque tomber. Je… je dois partir, j’ai une mission !

Elle attrape son casque et sa veste en cuir.

— Attends, comment ça une mission ? Mais tu travailles dans quoi ? interrogé-je en me redressant sur le fauteuil.

En mettant sa veste, elle s’approche, et répond :

— Je travaille pour le gouvernement, tu peux rester là cette nuit, fait comme chez toi, je reviens dans quelques heures.

Elle m’embrasse sur les lèvres ce qui me surprend agréablement, enfile son casque et claque la porte. Je baille, comme si ce baiser m’avait crevé, je m’étire et bois le reste de mon eau. Quelques minutes après, j’entends par la fenêtre la moto vrombir.

Je vide le fond des bouteilles dans l’évier, et nettoie les verres. Puis, je me dis qu’une douche serait la bienvenue en espérant qu’elle arrête mon mal de tête naissant. Je me déshabille vite sans me soucier de mes vêtements que je laisse au sol et saute dans la douche et fais couler l’eau.

Ereinté, je me dirige vers la chambre, nu, et m’écroule sur les draps.

A suivre…

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